La lettre de Général à la retraite Hocine Benhadid adressée son homologue « corps d’armée » Gaid Salah, parue sur le quotidien El Watan dans son édition du 25 avril, est pour le moins, excentrique dans le paysage politique actuel.
En effet, tout au long de cette missive adressée au Chef d’Etat-major, les lecteurs que nous sommes pourrions y déceler tous les ingrédients nécessaires pour mener une politique « plus totalitaire » qu’elle ne l’est maintenant.
En vérité, droitement peut être, la lettre du Général à la retraite contient tous les ingrédients pour mener le pays vers le chao qu’a connue l’Algérie au cours des années quatre-vingt-dix, la fameuse décennie sanglante.
La « Road Map » de Mr Benhadid pourrait être perçue comme étant factieuse par le peuple en grogne, surtout dans le contexte « d’effervescence judiciaire » de cette semaine. A la lumière des propositions contenue dans le message en question, il est certain désormais, que les responsables actifs ou à la retraite ont une méconnaissance « chronique » du peuple algérien, la jeunesse algérienne d’aujourd’hui est à des années lumières de ce qu’ils croient comprendre, sociologiquement parlant.
Cependant, il faut reconnaître que le Général Benhadid était d’une claire voyance quasi « prophétique », en évoquant il y a quelques années, les probables scénarios post Abdelaziz Bouteflika dans une interview largement diffusée sur Utube.
Le fait est, que c’était courageux de sa part, d’ailleurs, cela lui a valu un séjour en prison, un courage qui, disons-le, mérite tout le respect en vers cet homme qui déclarait tout haut ce que d’autres responsables s’interdisaient même de penser.
Il n’en demeure pas moins que ça proposition de sortie de crise est aux antipodes des aspirations des jeunes algériens matérialisée énergiquement dans le Hirak.
Le Général Benhadid exhorte son homologue Gaid Salah à remettre au gout du jour le fameux HCE rebaptisé pour l’occasion HCP (Haut Comité Populaire), cela reviendrait, selon lui, a installer une sorte de présidence consensuelle composée de personnalité et d’universitaires algériens.
Par la suite Mr Benhadid préconise un gouvernement de transition (des universitaires des 4 coins du pays et de la communauté algérienne vivant à l’étranger), à vrais dire un gouvernement qui verrait le jour « dictatorialement » .
Pis encore , il serait, toujours selon lui, impératif de crée de nouveaux partis politiques, autrement dit, l’ANP devra créer, à cadence industrielle, des clones du RND ou de TAJ avec, cela va de soi, leurs lots de partisans assujettis .
Dans cette optique, Mr Benhadid préconise que l’armée parraine la création d’associations et de syndicats pour donner un souffle nouveau à la démocratie « balbutiante » qu’impose le Hirak, pour synthétiser et faire simple :
Le général Hocine Benhadid veut une renaissance du système actuel mais avec des « mises a jour », autrement dit, il veut ce que les algériens ne veulent plus.
Monsieur Benhadid souhaite, in fine, la tenue d’une organisation d’une Conférence nationale pour par la suite voir la création d’une Commission indépendante pour l’organisation d’une élection présidentielle, estime que « son processus » de sortie de crise ne devra point dépasser les 18 mois.
Une conférence nationale rejetée par le peuple agrémenté d’un délai trop généreux face à la crise que traverse le pays. La mise en place d’un processus pour réunir de bonne conditions pour la tenue d’une élection présidentielle ne doit en aucun cas dépasser les six ou sept mois à venir , dans le cas échéant , cela reviendrait à plonger le pays dans un enchevêtrement politique dont les répercutions désastreuses seront irréversibles pour l’Algérie.
Par Maiza Nazim
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