L’unité des algériens est inévitablement assurée. Elle est le dénominateur commun du peuple.‘’Trouhou gaa3’’ est le slogan fétiche; le peuple l’a répété plus de cent millions de fois.
Enfin arrive une nouvelle époque pour le peuple algérien. Ce peuple magnifique, qui comme un seul homme, d’une seule main et à l’unanimité, a signé le 22 février 2019, l’acte de rupture avec le Bouteflikisme et le boumédiénisme. ‘’de Bout en Boum’’
Le peuple algérien ouvre la voie à sa belle révolution du sourire, qu’il jure ne pas stopper jusque au jour où toute la dictature, les voleurs, les corrompus, les tricheurs de tous bords et tout le système, soient déracinés et éliminés totalement.
Cette révolution pacifique algérienne, n’a jamais été comme un éclair dans un ciel calme. Elle tire son origine des multiples indices avant-coureurs aux conséquences multiples et graves sur la société toute entière.
Aucune organisation politique ou apolitique, soit-t-elle, aucun parti politique, aucun leader, aucune personnalité politique ou militaire etc. ne peut se la revendiquer, en tant que l’initiateur, le propriétaire ou le provocateur de cette belle révolution fantastique et inédite. C’est seulement le peuple, grâce à son génie et à son sens de responsabilité, qui en est le maître d’œuvre, comme il est l’acteur principal de tout ce qui se produit en ces moment en Algérie. Ce peuple a décidé d’entamer une transition politique contrôlée, sans délimiter le moment précis de sa rupture. Il sait avec précision quand entamer son action; il sait qu’elle est sans péremption mais se refuse de donner sa date d’échéance.
La raison c’est qu’il est dévoué, engagé et déterminé à aller jusque à l’aboutissement de toutes ses revendications, Et voilà qu’après ses deux premières démonstrations des vendredis 22 et 29 février, le peuple a convaincu et a suscité humblement l’intérêt de toutes les couches de la société civile qui s’engagèrent à s’embarquer dans le même train que lui, pour le même combat que lui aussi. Tous pour la même priorité ‘’Trouhou gaa3’’, celui d’enrayer la dictature et les dictateurs, la pourriture et les pourris du système et tous pour le même objectif, à savoir l’édification de cette passerelle, évidemment pleine d’embuches, qui nous permettra de passer d’un système fermé, exclusif, pourri, obsolète et dictatorial, à un autre système ouvert et inclusif, qui tienne compte de la réalité algérienne, de la composante sociale du pays, des défis qui nous attendent, du monde qui nous entoure, de l’évolution international à l’ère des nouvelles technologies et de la société des connaissances et de l’économie plurielle et durable.
C’est une révolution pacifique, un modèle inédit de par le monde, différent de tout ce que nous avions connu dans les renversements des dictatures internationales, que mène, en ce moment, le peuple algérien. À travers cette révolution, le peuple vise la construction d’un état de droit. C’est une vraie république qu’il désire construire et édifier à l’image des grandes nations du monde. Il en a les moyens, l’Algérie est riche de sa jeunesse, de son histoire, de son territoire, de sa position stratégique, de ses ressources naturelles, de ses cadres et j’en passe.
Nous pouvons rappeler l’exemple transitionnel de l’Espagne, après la mort de Franco, en 1975 ou encore la transition au Portugal. Suite à la révolution des œillets en 1974, cette dernière qui découle de la chute du régime autoritaire le plus long de l’Europe. Ces deux révolutions humaines et humanistes, considérées à juste titre nécessaires, se ressemblent dans le fond; elles sont par contre totalement différentes, dans la forme, à cette révolution pour la transition en Algérie. L’exemplarité du peuple algérien, tant sur le plan de l’organisation et du nombre de manifestants que sur le plan de la progression et de la PACIFICITÉ notamment en est une spécificité. Il faudra ajouter par ailleurs que dans le cas de la révolution pacifique algérienne, à la différence des autres révolutions pour la transition, ailleurs dans le monde, se caractérise par la non intervention de l’institution militaire, du moins jusque à l’heure. Il demeure que la hiérarchie militaire, considérait par le peuple, faisant partie de la secte au pouvoir, n’est pas encore convaincue ou encore voulant se désintéresser de cette démarche populaire. A-t-elle des choses à se reprocher?
Le chef d’état major des armées, en l’occurrence Monsieur Gaid Salah, tient lui à garder la ligne constitutionnelle et continue à s’appuyer sur certaines lois de la constitution, notamment l’article 102, pour tenter de sauver sa peau et celle de ses semblables dans la haute sphère politique. Il se montre basculant, tantôt vers le peuple et tantôt vers les résidus du pouvoir, pour essayer de gagner du temps et profiter pour décourager et diminuer l’engouement du peuple; et pourquoi pas étouffer toute la révolution.
La preuve est que le fantôme à la magistrature suprême, l’actuel remplaçant de Bouteflika, en l’occurrence ‘’Bensalah’’ jure de passer à l’action pour organiser les élections présidentielles le 4 juillet prochain, alors que le peuple jure de son côté, que ces élections n’auraient pas lieu et que si par malheur elles se tiendraient, elles se feraient alors sans lui.
L’Algérie s’inquiète aujourd’hui; elle risque de vivre dans un vide institutionnel qui n’arrangera alors personne. Le peuple tient à sa ligne éditoriale et la dictature au sommet, maintient son statu quo. Ce qui s’apparente être deux lignes parallèles qui ne se rencontreront jamais, avec une Algérie au milieu.
Résultat des courses: Un système d’équations à plusieurs inconnus; puisque Le régime composé d’une dictature veut organiser les élections sans le peuple. Les deux hommes irresponsables, Bensalah et Gaid passent leur temps à jouer au ping pong à huis clos. Les algériens veulent le départ de tous les hommes du pouvoir (aissaba). Et enfin le pouvoir, bien qu’il s’enfonce de plus dans la vase, gesticule maladroitement, tout en se renforçant, comme pour rééditer le bouteflikisme.
Le seul point commun digne d’être une donne susceptible à nous aider pour solutionner le problème, c’est que le peuple veut absolument avancer en avant (pléonasme), alors que le pouvoir lui, tient à avancer en arrière (un non-sens).
Par Ahcene Moussi, économiste et président de la mouvance migratoire au Canada
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