Je vous présente dans ce témoignage une synthèse qui vous permettra d’apprécier le degré d’inhumanité de la « justice » en Algérie. Je vais ainsi vous présenter chronologiquement, l’opération de spoliation dont ma famille est victime depuis maintenant dix ans.
Notre père Slimane Bouchareb, dit Bouchouareb, est décédé brutalement dans un hôpital
Parisien en 2009. Ce militaire à la retraite avait occupé des fonctions importantes, il avait
notamment été l’aide de camp du feu le Président Houari Boumediène, dès son retour du
Sinaï, puis Chef d’État Major de différentes régions militaires, avant de diriger certaines
directions centrales au MDN, dont la DPJM (Direction des Personnels et de la Justice
Militaire).
A Paris, lorsque ses médecins lui ont appris en septembre 2009, qu’il ne lui restait plus que
trois à quatre semaines à vivre, il a réuni autour de lui sa femme et ses enfants. Lors de cette rencontre familiale émouvante, il nous a demandé avec insistance d’organiser
ses obsèques au cimetière musulman de Poitiers, notre mère étant originaire de cette ville.
Etant le fils aîné, je me suis alors permis de lui demander pour quelle raison il ne souhaitait
pas être enterré chez lui dans les Aurès ?
Il m’avait alors répondu : « Mon cercueil n’arrivera jamais dans les Aurès, ils vous
imposeront mes obsèques à El-Alia et je ne veux surtout pas que ce salopard de Abdeslam
Bouchouareb (son demi-frère) s’approprie l’organisation de mes obsèques, en présence de
ses amis ».
Malgré les pressions et les menaces, nous avons donc enterré notre père au cimetière
musulman de Poitiers. La spoliation dont nous sommes victimes, s’est déroulée en deux actes.
Acte 1: En 2010, au moment ou nous entamions les démarches de succession (Fredha), la
BNA a fait saisir les comptes de notre défunt père pour un motif sans fondement, monté de
toutes pièces. Notre avocate a porté plainte contre cette banque, produisant l’ensemble des pièces qui auraient du nous blanchir.
En fait, après avoir quitté l’ANP au lendemain des événements d’octobre 1988, notre père
retraité à seulement 50 ans, avait décidé de s’associer avec trois personnes pour monter une usine de céramique à Tissemssilt. Mon père étant associé majoritaire de la Sarl, sans en être le gérant.
Pour des raisons sécuritaires, il ne pouvait se déplacer à Tissemssilt que très rarement,
déléguant ainsi en toute confiance à deux de ses associés (2 frères), le suivi de la
construction de l’usine. Un matin, mon père reçu chez lui, la visite d’un homme qui s’était présenté comme chef de production à l’usine. Cet homme avait alors demandé à mon père de le réintégrer à son poste après qu’un des associés l’ait renvoyé. En échangeant avec cet homme, mon père découvrit que l’usine était déjà entrée en production à son insu depuis deux mois et que la vente des produits se faisait sans factures.
Après avoir fait mettre le site sous surveillance et amassé suffisamment de charges, mon
père porta plainte contre les deux associés, dont l’un était… Expert comptable de métier.
Jugés, ils ont été condamnés à des peines de prison puis, libérés… à la mort de mon père.
Il faut savoir que pendant l’enquête, mon père avait découvert que l’expert comptable avait
fait des fausses factures et pire, il avait emprunté une très grosse somme d’argent à la BNA, au nom de mon père, en imitant grossièrement la signature et l’écriture de mon père, sur une feuille de papier qui ressemblait à un brouillon, sans cachet, sans entête et sans pied de page.
A partir de ce chiffon, la BNA avait donc accordé un prêt à un homme qui était le gérant de
l’entreprise, en faisant endosser la demande de prêt à mon père à son insu. Or, la BNA est seule responsable. Dans aucun pays au monde, une banque n’accorderait un emprunt d’entreprise, à un homme qui n’en est pas le gérant, fusse-t-il majoritaire, c’est la
loi.
Une analyse graphologique à prouvé que l ‘écriture n’était pas celle de feu mon père.
La BNA a été résponsable d’une faute grave, intentionelle ou pas, c’est à elle d’assumer.
C’est en mettant la BNA face à ses responsabilités, devant la « justice », que mon père avait gagné son procés et envoyé les deux escrocs en prison.
Suite au décès de notre père, la BNA a donc « sorti du chapeau » une affaire déjà
jugée, pour nous saisir nos biens et l’argent de notre père. Il faut également savoir que Abdeslam Bouchouareb est proche de l ‘ancien PDG de la BNA. Mon père vomissait son demi frère, à qui il avait interdit de remettre les pieds à la maison, en raison de sa moralité douteuse. Il a même refusé de le recevoir à l’hôpital à Paris.
Acte 2: En 2014, Kahina, notre soeur benjamine, juriste de formation, a sous les conseils
du demi-frère (renié) de notre père, Abdeslam Bouchouareb, lancé une monstrueuse
entreprise de spoliation contre ses frères et soeur, en les accusant… d’apostasie.
Ainsi, des courriers pour nous informer de notre comparution devant le tribunal de
Birmandreis nous avaient été adressé à la maison familiale d’El-Biar à laquelle nous n’avons
plus accès, puisque les serrures avaient déjà été remplacées par Kahina et Abdeslam
Bouchouareb, en septembre 2014 ( nous avons porté plainte).
Une seconde Fredha avait ainsi été établie avec Kahina comme seule héritière. Nous avons
heureusement été informé de la machination dans les 24 heures par un ancien collègue de
notre père. Le lendemain, dès notre arrivée à Alger, nous avons contesté cette décision de
« justice » que nous considérions illégale et autocratique.
Après avoir remis à la justice tous les éléments qui prouvaient le caractère frauduleux et
diffamatoire de l’accusation, nous avons été réintégré dans une nouvelle Fredha.
La juge n’ayant pas manqué de préciser que cette dernière Fredha était « ferme et définitive ».
Pourtant Kahina a fait appel et la Cour suprême devrait se prononcer très prochainement (Affaires n° 1259849 et 1259853, enrolées le 22 mai 2017).
– Les faits marquants, sinon pour le moins étranges de cette histoire:
Comme avait pu me le dire au tout début de cette « aventure », un ancien collègue de mon
père, nous payons manifestement pour avoir respecté la dernière volonté du défunt
concernant le lieu de ses obsèques, en faisant fi des pressions et des menaces, de
Abdeslam Bouchouareb, mais pas seulement de lui.
D’autres amis courageux de mon père, certes peu nombreux, m’ont tenu exactement le même discours et tous ont pointé du doigt des gens puissants qui agissent dans l’ombre.
Les moins intrépides, à l’image d’une ancienne « grande amie » de ma famille, Meriem
Belmihoub Zerdani, avocate et ancienne Ministre des droits de l’homme, m’avait susurré à
l’oreille : « Mon fils, je suis vieille, je ne peux rien faire pour vous, mais si j’ai un conseil à
vous donner, ce serait de prendre de très bons avocats ».
Idem pour Amine Kherbi (beau frère de Kasdi Merbah), ancien Ambassadeur et même
Ministre des AE du Président A Bouteflika. Cet ancien ami de mon père n’a cessé de me
dire, « Asbar ya Karim », c’est pourtant ce que je fais depuis 10 années.
Le rédacteur de l’« hommage » rendu à mon père, paru dans le soir d’Algérie ci-joint (page
6), sait pertinemment que c’est mon père qui avait décidé du lieu de ses obsèques.
Mon père le disait à ceux qui venaient le saluer une dernière fois dans sa chambre d’hôpital.
Mohamed Chafik Mesbah, l’écrit par ailleurs noir sur blanc dans la dernière colonne de son
« hommage » et il en donne même les raisons en écorchant au passage « les cupides,
médiocres et servils, que mon père n’aimait pas,… ».
Alors pourquoi se venger sur la veuve et les orphelins qui n’y sont pour rien ? La spoliation par cupidité serait-elle le seul motif réel ?
Mon père était un homme d’une grande droiture, un légaliste, un homme digne, qui ne
supportait pas l’injustice, notamment au sein de l’ANP. MC Mesbah en sait quelque chose, mon père lui avait sauvé sa carrière militaire en s’opposant à un puissant Général de l’ANP qui souhaitait le radier de l’ANP.
Mon père, alors Directeur Central des Personnels et de la Justice Militaire avait refusé de
valider la demande de radiation qu’il jugeait injuste. Je souhaiterai également attirer votre attention sur l’ « avocat » que ma sœur avait engagé pour assurer notre défense, sur les conseils m’avait-elle dit, de l’auteur de l’hommage rendu à mon père dans Le Soir d’Algérie.
En effet, face à la BNA, cet « avocat » n’a rien fait pour nous défendre, bien au contraire, il a
tout fait pour nous faire perdre (vous aurez tous les documents si vous le souhaitez).
Pis, au moment où Kahina nous trahissait, il s’est retourné contre le reste de ma
famille, piétinant les codes de déontologie de la profession d’avocat, sans conscience ni
pudeur, ni honte. Nous avons alors rédigé deux courriers en recommandé avec accusé de réception, de France et d’Algérie, au Bâtonnier d’Alger, sans aucune réponse (lettre ci-jointe).
Autre affaire dans l’affaire, un « Notaire », ancien Député du FLN, du nom de Boulkriat, nous
a escroqué au même moment, en nous faisant payer l’équivalent de 70 000 € (nos
économies réunies) alors que nous n’avions rien à payer. Notre Avocate a là aussi porté
plainte contre ce Notaire indélicat.
Autre injustice, mon père retraité de l’ANP avec été le co-fondateur de la CIAR avec
un certain Hadj Soufi. Mon père qui disposait de peu d’argent, avait alors investi dans
ce projet pour devenir actionnaire à hauteur de 8%. Le fils de Mr Soufi, nouveau Président de cette compagnie, refuse de nous payer nos dividendes, comme il refuse de nous inviter lors des CA et CE, alors qu’il a obligation de le faire.
Fort de ses relations (il est vice-Précident du FCE), Monsieur Soufi fils, ignore les
différentes plaintes de notre avocate, est-ce normal ? Je vous épargnerai, le reste des horreurs vécues, comme les redressements fiscaux, le cambriolage ciblé de la première Notaire que nous avions engagé (nous avions heureusement mis les originaux en lieu sûr), la fouille des bagages en sous douane à Dar El Beida avec des voleurs qui n’ont dérobé ni les 250€, ni l’appareil photo de valeur qui se trouvaient dans la valise, mais qui préfèraient les documents en lien avec la Fredha, etc
Cher Abdou Semmar, avec mes remerciements, recevez mes très cordiales salutations.
Par le Dr Vétérinaire, Karim Khaled Bouchareb, Spécialiste de la sécurité alimentaire, Ancien Délégué de l’ONG Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières,
Ancien membre de la Société Française de Santé Publique.
L’article Témoignage. La famille de l’aide de camp de Houari Boumediène raconte la spoliation de ses biens est apparu en premier sur Algérie Part.
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